Ile de Pâques dans le sillage

Après 11 jours de mer sur le Pacifique, Romain et Christophe, l’équipage du Trimaran Use It Again! by Extia, ont contourné la célèbre île de Pâques, veritable joyau du Pacifique.

Dans des alizés légers, le trimaran progresse entre 12 et 17 noeuds vers sa destination : Papeete en Polynésie Française. Les nuits sont toutes plus belles et douces les unes que les autres, le ciel étoilé… Ainsi va la vie sur le Pacifique.

 

Focus sur l’Ile de Pâques, devenue la plus grande zone de protection marine d’Amérique latine ! 

Perdue au milieu du Pacifique, l’île de Pâques située à 3601 km à l’ouest de la côte du Chili et 2075 km à l’est de la Pitcairn, est une des îles les plus isolées du monde ! Célèbre pour ces statues Moai, elle a une superficie de 164 km2 et abrite près de 8000 habitants à l’année.

Autour de cette île, il n’y a pas de barrière de corail mais une eau claire et transparente avec une visibilité allant parfois jusqu’à 50 mètres, en effet les eaux sont pauvres en plancton et comme il n’y a pas de rivières, il n’y a donc pas de sédiments déversés dans la mer. Un paradis pour les plongeurs  !

La faune marine locale comprend plus de 150 espèces appartenant à 65 familles différentes. En raison de l’isolement de l’île de Pâques, environ 25% des poissons sont endémiques et ne sont trouvés nulle part ailleurs dans le monde.

Parmi les poissons convoités par les navires de pêche industrielle l’albacore, le thon rouge, la morue, l’île a connu une diminution inquiétante de poissons après des années de surexploitation de la pêche, souvent de manière illégale.
Pendant des décennies, des navires de plusieurs centaines de mètres sous pavillon russes, chinois, coréens ou espagnols ont non seulement vidé l’Océan, mais l’ont également pollué, déversant par dessus bord des tonnes de déchets qui ont fini dans les fonds sous-marins ou sur les côtes de l’île.

En 2017, le Chili a annoncé la mise en place d’une aire marine protégée de 720 000 km2 autour de l’île de Pâques. Ce qui en fait la plus grande zone de protection marine d’Amérique latine. Cette surface est désormais interdite à l’activité humaine, qui menaçait de plus en plus la biodiversité unique de la région mais aussi le peuple Rapa Nui dont l’économie et la culture dépendent de ces ressources.

En février dernier lors du One Ocean Summit à Brest, la Polynésie française s’est engagée de son côté à créer une aire marine protégée de 500 000 km2.