Ainsi va la vie à Ushuaia…

« Quand je me réveille le matin dans ma banette, je me demande parfois ce que je fais là ou plutôt où je suis ! Le temps que le bateau soit sorti de l’eau, je dors toujours à bord car il y a de sacrés coups de vent dans le coin, le bateau a également 2 entrées d’eau importantes et je pompe en permanence pour éviter qu’il ne se charge de centaines de litres d’eau supplémentaires,  j’ai besoin de veiller sur lui et que je m’y sens bien… Pour l’heure ma seule incursion dans la ville, c’était pour m’acheter un pantalon digne de ce nom, à part mes cirés et un short qui n’est pas vraiment approprié vu la température, je n’avais rien ! Les choses s’accélèrent, j’ai validé que la seule grue du coin était bien capable de sortir le bateau de l’eau, le yacht club est ok pour nous louer son terrain pour y faire le chantier et une équipe d’argentins et de français doit me rejoindre d’ici la fin de semaine. Aujourd’hui, j’ai aussi préparé le bateau pour sa mise au sec et j’ai démonté la grand-voile et les voiles d’avant. Je suis en liaison permanente avec mon équipe à terre, la job-list se précise et ne cesse de s’agrandir. Ce chantier au bout du monde, c’est une aventure dans l’aventure ! Je prends le temps aussi de savourer les couleurs magiques qu’offre Ushuaïa et j’échange beaucoup avec les gens du coin, Ushuaia est un de ces endroits du monde où tout le monde a des vies un peu hors du commun. Je me nourris de leurs récits… Cela me fait du bien… Ici il n’y a rien mais il y a des solutions pour tout. Ça me plaît ! »